Vabbe te parle

[ Attention : Contrairement à ce qu'on pourrait croire, cet article ne parle pas que de post-its. Mais presque. Scouts non-membres de la communauté des post-its : fuyez tant qu'il est encore temps. ]

[ Attention n°2 : Pour des effets comiques selon l'auteur, la chronologie du week-end n'est pas respectée. Ne cherchez pas une quelconque logique à l'article qui suit. Si vous en trouvez une malgré tout, félicitations. ]

Il y a quelques semaines nous avons reçu un mail (après l'avoir un peu réclamé) qui nous a fait vachement super méga plaisir : nous étions pris dans les équipes de service au jamboree. Après avoir festoyé un peu (ou un peu plus qu'un peu, j'ai oublié), on est revenus aux réalités : il fallait choisir un responsable à envoyer en pâture au week-end des représentants (spoiler alert : ce week-end sera postérieurement appelé « week-end des post-it »). Après une rapide guerre (dans l'équipe, tout le monde - à savoir Margot et Amélie - a le sens du sacrifice !), Amélie réussit à tuer tout le monde pour pouvoir aller au week-end sans qu'on puisse l'en empêcher (je rigole, Margot se remet doucement de sa commotion cérébrale, ne vous inquiétez pas :) )(Ah bah oui mais il faut savoir se battre pour obtenir ce qu'on veut dans la vie hein !)(Bref).

C'est ainsi qu'elle s'en fut à Paris, armée de son vieux sac de rando, d'une paire de bottes en caoutchouc (« Eh Amélie ! Il pleut ce weekend ! » spoiler alert : elles sont restées dans son sac), de son appareil photo qu'elle a oublié de sortir, et d'un panneau solaire sensé l'aider à recharger son portable en cas de... Bon, vous avez compris l'idée. Et aussi d'une tente, parce que plus on prend de place dans le tram et plus c'est rigolo.

Après avoir déclenché trois guerres (dont une nucléaire), évité trois coups de pieds, et haussé un sourcil (le mépris suprême) au fameux : « Hé mad'moiselle ! Scout un jour, scout toujours ! » (Question piège : pourquoi tous les beaufs se sentent si fdrôle lorsqu'ils posent la question ?), raté un RER (en même temps ils prennent trop de libertés ces enflures, ils s'annoncent quai E,  en profitent pour arriver en F, et le temps que tu réalises [mets-toi dans la peau du personnage (à savoir moi) : t'es normande, c'est la première fois que tu prends le RER toute seule, et puis tu trimballes une tente] que tu regardes dans le mauvais sens, Cime (c'est son prénom) est parti ! Triste vie.) Amélie arriva en vie à Igny, pour se rendre compte qu'une assemblée de 25 compas se trouvaient à un wagon d'elle depuis 25 minutes (c'est long le RER).

Passées les retrouvailles bruyantes et bourrées de signes ostensibles d'affection (câlins, beurk !) avec Clara (la seule tête connue)(bien qu'elle ait décidé de se raser les cheveux depuis Scoutcom) Amélie + le troupeau de moutons qui était descendu du wagon d'à côté partirent rejoindre le Collège Saint Nicolas ou quelque chose du genre, en tout cas un collège avec un jardin immense ayant une capacité d'accueil bien supérieure à celle du lycée d'Amélie (ces normands, tous des pouilleux !), dans lequel on offrit aux compas, en guise de cadeaux de bienvenue, une carte à jouer au cas où ils s'ennuieraient, pour les envoyer à l'action tout de suite après : se ranger par ordre géographique, puis alphabétique du prénom, puis, plus compliqué : faire de l'acrosport, trouver des animaux qui marchent, marcher, rendre la carte (quel crève-cœur !)...

Les difficultés vinrent crescendo : il fallut bientôt inventer la définition d'un bivouac (premier stock de post-its à épuiser) écrire la charte (Léonard, si tu te souviens de tes blagues dans la partie sexualité, tu peux les mettre en commentaire haha), et le week-end se passa dans la joie et la bonne humeur, dans l'orgie de post-it la plus totale.

Post-it par-ci, post-it par là... : petit à petit arriva le moment où les compas étaient tous ou presque au bord de la folie : il était donc temps de faire une pause et...

Mais enfin non Mathilde qu'est-ce que tu fais ? C'est pas le moment !

Et que nous allâmes manger, donc. Sans gamelles, dans un self, parce qu'on est des scouts en post-i... En carton.

Et puis vint l'heure de la veillée. Enfin une animation sans pos...

« Prenez un post-it et écrivez vos plus grandes qualités physiques et mentales ». J'suis joyeuse et j'ai de beaux lobes d'oreille. Si² Maggle.

Vous l'aurez compris, on a utilisé beaucoup de post-it. MAIS, on n'a pas fait que ça ! La preuve par dix, on a :

• Cherché et trouvé une troisième colocataire de tente, car deux dans une tente de deux c'est pas assez.

• Volé des crêpes et du caramel aux bretons.

• Étés obligés de sentir l'odeur des fromages qui puent (plus que du camembert).

• Appris à jouer à un jeu où il fallait scier les gens. C'était génial, Amélie a hâte de l'apprendre aux bleus ! Mais on va l'en dissuader.

• Remué ciel et terre pour trouver du dentifrice.

• Pu se moquer de Léonard qui a jeté une brosse à dent en croyant qu'il en avait une autre, alors qu'en fait pas du tout, et qu'il est sale. (On me souffle dans l'oreillette (non en vrai on me pleure en conversation facebook) qu'en réalité, Léonard AVAIT REELLEMENT une seconde brosse à dent ! Standing ovation pour Léonard !)

• Vu Ticompa (et c'était quand même un grand moment)

• Composé une charte qui pète comme le bouchon de liège et dans laquelle il n'y a pas de loi stupide. Enfin, je ne pense pas.

• Révisé la SES de première en dessinant des courbes d'offres et de la demande :

• Rencontré des tas de gens géniaux qu'on reverra dans 70 longs et terribles jours.

• Et surtout, Léonard a sauvé la vie d'Amélie puisqu'il lui a dit de descendre du compa'rtiment des compas pile au bon moment, histoire qu'elle ne rate pas son arrêt et se perdre encore plus que nécessaire dans Paris (ça a raté vu qu'Amélie est très très très très douée pour se perdre. Mais ça, c'est une autre histoire.)

Le week-end des post-its, vous l'aurez compris, fait partie de ces week-ends magiques dont vous partez le sourire aux lèvres, et qui vous oblige à penser : Qu'est-ce que je suis heureux/se d'être scout(e) ! » (Comment ça c'est pas ce que vous avez pensé ? Ça alors...)

Et parce qu'il est trop tôt pour se quitter, voici le témoignage (censuré) de Clara car elle révélait bien trop de secrets, colocataire n°1 de tente d'Amélie à Igny : Bonjour, je suis Clara de Reims, et j'ai passé un super week-end avec Amélie à Igny. On ne connaissait personne et on s'est fait pleins de copains ! Ça nous prouve la force des scouts car on est maintenant devenues amies avec des personnes dont on ne connaissait même pas l'existence ( à part les [CENSURE]) Sinon moi j'ai pris des notes, Amélie a recopié sur moi parce que [CENSURE]. La mission que Margot nous avait donnée n'a pas été réellement réussie, Amélie m'a confié qu'elle préférait de toute façon [CENSURE]. Heureusement, on a découvert qu'il y aurait des gens fous qui feront bouger le village cet été, comme Ariel ( la fille qui a squatté notre tente car elle avait les cheveux rouge) et Léonard (le mec au violon qui fait des câlins à tout le monde). Cet été, il faudra penser à prendre notre dentifrice.

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